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Ségolène Royal entame une visite de quatre jours en Chine

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Ségolène Royal, le 16 novembre 2006

Publié le 6 janvier 2007
Ségolène Royal, candidate du Parti socialiste français à l'élection présidentielle des 22 avril et 6 mai prochains, entame une visite de quatre jours en république populaire de Chine, ce samedi 6 janvier 2007.

Selon les informations distillées par l'entourage de la candidate socialiste, celle-ci ne rencontrera pas le président Hu Jintao, mais aura toutefois un entretien, dans la journée de lundi, avec le vice-président Zeng Qinghong. L'un de ses prédécesseurs dans la course à la présidentielle, François Mitterrand, avait quant à lui pu rencontrer, lors de son voyage en Chine au début de l'année 1981, Deng Xiaoping, dirigeant de fait le plus influent de la Chine de l'époque.

Mme Royal a entamé sa visite par une brève excursion, peu après son arrivée, sur le site de Badaling, à environ 90 km au nord-ouest de Pékin, pour le « passage obligé », pour tout visiteur étranger de passage dans la capitale chinoise, par la Grande Muraille. La candidate, qui était notamment accompagnée de Jean-Jack Queyranne et Jean-Yves Le Drian, respectivement présidents des conseils régionaux de Rhône-Alpes et de Bretagne, ainsi que de la romancière Aurélie Filippetti, s'est attardée brièvement auprès des journalistes venus braver un froid glacial, et leur a déclaré : « Comme le disent les Chinois, un Chinois qui ne vient pas sur la Grande muraille n'est pas un brave et un Chinois qui vient sur la Grande muraille conquiert la “bravitude” ».

La présidente du conseil régional de Poitou-Charentes a aussi évoqué, devant le petit groupe de journalistes, la nécessité de s'extraire des débats nationaux pour prendre conscience des enjeux internationaux et de voir « comment la France est perçue, écouté et respectée à l'étranger ».

D'autres intermèdes touristiques sont prévus au cours de ces quatre jours, notamment la visite de la Cité interdite et de l'un des sites prévus pour accueillir les jeux Olympiques de juillet 2008.

L'essentiel de ce voyage, fait à l'invitation du Parti communiste chinois, devrait toutefois consister en séances de travail avec des officiels œuvrant dans divers domaines, que ce soit de la politique, du monde économique et, peut-être, de la société civile.

Avant son départ, la candidate entendait évoquer cinq questions principales avec les dirigeants chinois : l'environnement, les délocalisations d'entreprises françaises en Chine, les relations entre la Chine et le continent africain, le rôle de la femme dans la société chinoise et l'épineuse question des droits de l'Homme. Elle se disait déterminée à « dire les choses telles qu'on a à les dire, sans en rabattre, mais sans en rajouter » et, consciente du fait que, après les « ratés » de son récent voyage au Proche-Orient, ses moindres déclarations sur le sol chinois seraient scrutées à la loupe, ajoutait qu'elle n'envisageait pas de faire ce voyage « dans la posture de donneur de leçons ».

Sources

Sources francophones
Sources anglophones